Lorsqu'on est sensible au papier, à l'encre, à la qualité d'impression, la sérigraphie se présente comme un incontournable pour un artiste. Il s'agit d'un procédé d'impression datant du 10e siècle environ et vraisemblablement chinois. Un film de maille semblable à une moustiquaire est tendu sur un cadre. Grâce à une preparation spécifique, cet "écran" de sérigraphie fonctionne comme un pochoir: la peinture ne peut traverser que les espaces de maille non obstrués.
Mais laissons de côté les détails techniques...
Me voilà dans mon atelier favori de Tokyo. À l'époque il était encore près de Shinagawa, maintenant il se trouve près de Waseda.
Mon intention était de créer une édition sérigraphiée de mon visuel Ramen, l'une en rouge, l'autre en or.
Une fois l'écran fixé, on place la peinture sur celui ci. En dessous se trouve la feuille de papier.
Puis, à l'aide d'une raclette ("squeegee") on fait glisser la peinture vers le bas. Seuls les espaces non bouchés de l'écran de sérigraphie laissent passer la peinture.
Une fois l'écran relevé, l'image apparaît imprimée sur le papier.
On fait ensuite sécher les impressions sur un rack prévu à cet effet.
Si une deuxième couleur est nécessaire, on change d'écran de sérigraphie et on vient imprimer par dessus la première impression en faisant bien attention de bien faire correspondre les zones d'impressions.
Ici il s'agit d'une impression à une seule couleur, ce qui simplifie la tâche.
Voilà le résultat!
